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Marcher,
marcher, toujours marcher, marcher ...
Me voici, de vous, separé(e) vivant(e).
Entre nous deux plus de dix mille li,
Chacun se trouve à l'un des bords de ciel.
La route est longue, et rude le chemin;
Notre revoir, comment en être sûr?
Le cheval 'hou' cherche le vent du nord,
L'oiseau de 'Yue' niche aux rameaux du sud.
Plus le temps passe, et plus il nous écarte,
Plus le temps passe, plus lâche est ma ceinture.
Nuages flottants masquent le clair soleil:
Le voyageur n'a cure de rentrer.
L'amour de vous a hâté ma vieillesse,
Des mois, des ans, j'atteins soudain le soir.
Mais laissons ce sujet, n'en parlons plus,
Il faut tâcher de bien s'alimenter.
(tr. Jean-Pierre Diény - merci!)
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